Un garçon de 9 ans enlevé par son père vendredi 19 août à Romenay (Saône-et-Loire), dans un contexte familial encore flou, a été retrouvé samedi dans le cadre du dispositif « Alerte enlèvement ». Il est en « bonne santé », a annoncé le vice-procureur de Mâcon, Frédéric Jacques.
L’enfant et son père, qui n’avait pas de droit de garde, ont été retrouvés « dans le secteur de Bédarrides », près du domicile du mis en cause, a précisé le magistrat lors d’une conférence de presse dans les locaux de la gendarmerie de Charnay-lès-Mâcon.
Susceptible de se rendre dans le Sud
Nathael avait été enlevé dans la nuit de jeudi à vendredi entre minuit et 4 heures, à Romenay, en Saône-et-Loire. L’alerte, initialement lancée pour trois heures, avait été étendue dans la nuit à la journée de samedi. Le message précisait que le suspect était susceptible de se rendre dans le sud de la France, d’où l’enfant est originaire.
Le maire de Romenay, commune rurale de 1 700 habitants de la Bresse bourguignonne, Didier Gerolt, a dit ne pas connaître la famille de cet enfant. Selon l’élu, le garçonnet n’était pas scolarisé dans la ville. Il était vraisemblablement en vacances chez ses grands-parents, et c’est une grand-tante qui aurait donné l’alerte, selon des médias.
Selon Europe 1, le père, fragile psychologiquement, avait déjà enlevé son fils une première fois en 2012, dans le Vaucluse, dans le cadre d’un divorce difficile. L’enfant n’avait été retrouvé que trois mois plus tard.
Plusieurs critères
Le plan « Alerte enlèvement », mis en place en France en février 2006, est un dispositif d’alerte massive, placé sous l’autorité du procureur de la République, relayé par une cinquantaine de canaux de diffusion – radio, télévision, sites Internet, panneaux de gare et d’autoroute, panneaux d’affichage urbain, réseaux de la SNCF ou de la RATP, 22 000 bornes de la Française des jeux – pour mobiliser la population dans la recherche de l’enfant enlevé et de son ravisseur.
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Il a été déclenché dix-huit fois depuis son lancement. Jusqu’à présent, ce dispositif s’est révélé efficace. Il est largement inspiré du plan « Amber Alert », créé au Texas en 1996, après l’enlèvement et l’assassinat de la petite Amber Hagerman.
Il n’est activé que si plusieurs critères sont réunis : il faut un enlèvement avéré et pas une simple disparition ; la victime doit être mineure et son intégrité physique ou sa vie être en danger ; des éléments d’information doivent permettre de localiser l’enfant.
La dernière « Alerte enlèvement » remonte au 6 juillet à la suite de l’enlèvement d’une fillette de 4 ans à L’Isle-d’Abeau (Isère), retrouvée saine et sauve quelques minutes après le déclenchement de l’alerte.