• Afghanistan : le chef suprême du pays ordonne aux femmes

    de porter la burqa en public

    Il s'agit de la plus forte restriction à la liberté des femmes depuis le retour au pouvoir des talibans en août.

    Article rédigé par
    France Télévisions
     
    Publié le 07/05/2022 10:47 Mis à jour le 07/05/2022 11:25
    Temps de lecture : 1 min.
    Une femme afghane derrière des fidèles musulmans en pleine prière, le 1er mai 2022, à Kaboul, en Afghanistan. (WAKIL KOHSAR / AFP)Une femme afghane derrière des fidèles musulmans en pleine prière, le 1er mai 2022, à Kaboul, en Afghanistan. (WAKIL KOHSAR / AFP)

    Les talibans renforcent un peu plus leur contrôle sur les femmes. Le chef suprême de l'Afghanistan a ordonné, samedi 7 mai, que les Afghanes portent désormais en public la burqa, un voile intégral. Il s'agit de la plus sévère restriction à la liberté des femmes depuis le retour au pouvoir des talibans en août.

    "Elles devraient porter un tchadri (autre nom de la burqa), car c'est traditionnel et respectueux", annonce un décret signé par Hibatullah Akhundzada et rendu public samedi par le gouvernement taliban devant la presse à Kaboul. "Les femmes qui ne sont ni trop jeunes ni trop vieilles devraient voiler leur visage quand elles font face à un homme qui n'est pas membre de leur famille", pour éviter la provocation, ajoute ce décret. Si elles n'ont pas d'importante tâche à effectuer à l'extérieur, il est "mieux pour elles de rester à la maison".

    Forte répression des droits des femmes

    Les talibans avaient également imposé le port de la burqa lors de leur premier passage au pouvoir entre 1996 et 2001, marqué par une forte répression des droits des femmes, conformément à leur interprétation ultra-rigoriste de la charia, la loi islamique. Après avoir pris le pouvoir à la mi-août, en mettant fin à vingt années d'occupation par les Etats-Unis et leurs alliés, qui les en avaient chassés en 2001, les talibans avaient promis de se montrer cette fois-ci plus souples.

    Mais ils ont rapidement renié leurs promesses, érodant à nouveau progressivement les droits et balayant 20 années de liberté conquise par les femmes. Celles-ci sont désormais largement exclues des emplois publics et sont interdites de voyager seules. En mars, les talibans ont aussi fait refermer aux filles les lycées et collèges, quelques heures à peine après leur réouverture, annoncée de longue date.

     

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  • Une « manifestation noire » en Pologne contre le projet de loi visant à interdire l’avortement

     

    Des milliers de personnes se sont réunies dans le pays, samedi 1er octobre, notamment devant le Parlement à Varsovie, contre une « loi barbare ».

     

    LE MONDE | 01.10.2016 à 18h07 | Par Jakub Iwaniuk (Varsovie, correspondance)    LIEN

     

     

    Les manifestants protestent contre un projet de loi visant à rendre passible d’une peine de prison la pratique de l’avortement. Varsovie, le 1er octobre 2016.

    WOJTEK RADWANSKI / AFP

    Elles sont venues habillé en noir, pour beaucoup d’entre elles munie d’un cintre - symbole de l’avortement clandestin - crier leur colère et dénoncer les « fanatiques », devant le Parlement polonais, samedi 1er octobre. Depuis que la majorité ultraconservatrice du PiS (Droit et Justice) a décidé de renvoyer en commission parlementaire, le 23 septembre, un projet de loi citoyen visant à l’interdiction totale de l’avortement dans le pays, la mobilisation, notamment via les réseaux sociaux autour du mot-clé #CzarnyProtest (« Protestation noire »), ne faiblit pas.

    Le rassemblement a été moins important que ne l’espéraient les organisations féministes : 3 000 à 5 000 personnes à Varsovie, quelques milliers de plus dans toute la Pologne. Les manifestants n'en étaient pas moins déterminés à défendre leurs droits, dans un pays où la législation sur l’IVG fait déjà partie des plus restrictive d’Europe.

    Ils ont profité de l’événement pour défendre à nouveau le projet de loi citoyen à l’initiative du collectif « Sauvons les femmes », qui avait recueilli 250 000 signatures. Visant à libéraliser l’avortement dans le pays, il a été rejeté. Celui initié par les organisations « pro vie » avait lui recueillis 450 000 signatures, et sera examiné prochainement par la Commission de Justice du Parlement.

    Lire l’Editorial du Monde sur le sujet :   En Pologne, un projet obscurantiste sur l’avortement

    « Solution extrémiste »

    « Faites l’amour, pas des lois ! » ; « Nous voulons des médecins, pas des missionnaires ! » scandaient notamment les protestataires à Varsovie. Beaucoup sont venus dénoncer l’influence de l’Église sur la vie politique, alors que l’épiscopat polonais avait appelé, en avril, à durcir la législation actuelle.

    « Nous ne voulons pas de cette loi barbare, qui enlève aux femmes la possibilité de choix, s’indigne Kinga Jurga, 32 ans. Notre mouvement ne vise à convaincre personne que l’avortement est une bonne chose, mais que personne ne limite la liberté des autres, surtout sur des sujets ou la santé des femmes est en jeux ! » Actuellement en Pologne, l’IVG est autorisé dans trois cas seulement : en cas de viol ou d’inceste, de graves pathologies du fœtus, ou de risques avérés pour la vie ou la santé de la mère. Trois exceptions que le projet de loi examiné vise à supprimer.

    Devant le Parlement polonais à Varsovie, le 1er octobre.

    Pour Kinga, ce « compromis » passé en 1993 entre l’Église et l’Etat n’en est pas un. « La Pologne devrait se conformer aux standards européens, affirme-t-elle. Ce que nous avons actuellement, c’est le strict minimum. »

    Mais toutes les manifestantes ne sont pas de cet avis. « Je suis personnellement favorable au compromis actuel. Je trouve que c’est un bon juste milieu, qu’il faut défendre, affirme Klaudia Kielbasa, 22 ans. Mais je manifeste, car je suis contre toute solution extrémiste, qui ne fera qu’augmenter l’avortement clandestin. » À l’image de Klaudia, 70 % des Polonais sont pour le maintient du statu quo actuel, selon les dernières études d’opinion des instituts de sondage nationaux.

    « Colère et peur »

    « Ce projet aura des conséquences très négatives sur la médecine prénatale en Pologne, et sur tous les soins aux femmes enceintes, souligne pour sa part Anna Wieczorek, 32 ans. Les médecins ne voudront procéder à des opérations sur fœtus, car le risque sera trop grand. Ils auront les mains liées. » Le projet de loi prévoit des peines jusqu’à 5 ans de prison pour les femmes, les médecins, ou toute personne aidant à l’avortement. « Cette loi criminalise les médecins et les femmes. Toute perte de l’enfant, même en fausse couche, sera suspecte. Cette loi ne défend pas la vie, mais la menace. Elle est complètement contre-productive » ajoute Ewa Domardzka, 32 ans.

    « Je crains que les choses aillent dans la mauvaise direction, et que la prochaine étape pourrait être l’interdiction de la contraception, ajoute Julia Sznajwajs, 32 ans. On voit déjà des mouvements dans ce sens. Ce serait un retour au moyen âge ! » Le gouvernement projette notamment de rendre accessible la « pilule du lendemain » uniquement sur ordonnance, et a décidé de ne plus rembourser la fécondation in vitro.

     

     

    « C’est un mélange de colère et de peur que nous ressentons. Cette loi est vraiment sadique, elle provoquera beaucoup de souffrances, s’inquiète Zofia Waslicka, 32 ans. Les femmes ayant des grosses extra-utérines mourront. Des mineures violées par leur père seront forcées à accoucher. Vous imaginez le cauchemar ! »

    « Ce qui se passe avec cette loi n’est qu’une partie d’un contexte plus général, où les libertés citoyennes sont chaque jour grignotées par un pouvoir autoritaire, souligne pour sa part Ewa, qui souhaite rester anonyme. « Je suis enseignante à l’école primaire. Si je dévoile ma participation à cette manifestation, je n’ai aucune chance de garder mon travail » soupire-t-elle. La plupart des manifestantes interrogées disent vouloir poursuivre leur mobilisation lundi, journée où de nombreuses femmes polonaises seront en grève pour descendre dans la rue.

     

    • Jakub Iwaniuk (Varsovie, correspondance)
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  • Le port du voile autorisé dans la Gendarmerie royale au Canada

    Le Monde.fr avec AFP | 23.08.2016 à 20h42 • Mis à jour le 23.08.2016 à 21h16

     

    Un membre de la Gendarmerie royale du Canada, le 8 juin 2014 à Montréal.

    Le port du voile islamique par les femmes musulmanes est désormais autorisé dans la Gendarmerie royale du Canada, a annoncé, mardi 23 août, le gouvernement canadien. La décision « de permettre aux membres féminins de confession musulmane de porter le hidjab, si elles le désirent » vise à encourager ces dernières « à envisager une carrière avec la Gendarmerie royale du Canada », a déclaré Scott Bardsley, porte-parole du ministère de la sécurité publique, confirmant des informations du quotidien La Presse.

    « Cette addition à l’uniforme » de la police montée a été décidée récemment par le commissaire de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), Bob Paulson, a ajouté M. Bardsley. Il est déjà autorisé par les services de police de Toronto, plus grande ville du Canada, et d’Edmonton, capitale de l’Alberta, a rappelé le porte-parole.

    Selon La Presse, qui a obtenu, en vertu de la loi d’accès à l’information, des échanges d’information entre le commissaire de la GRC et le ministre de la sécurité publique, la mesure est en vigueur depuis janvier. Cette information n’a pas été confirmée par le porte-parole du ministère de la sécurité publique, et la GRC n’a pas encore réagi.

    « Des politiques similaires » dans d’autres pays

    Trois sortes de hidjab ont été testés par la police fédérale avant son autorisation. Celui retenu s’enlève rapidement, n’est pas encombrant et ne pose donc aucun risque pour la policière désirant le porter, a indiqué La Presse.

    « A l’étranger, des corps policiers au Royaume-Uni, en Suède et en Norvège ainsi que dans certains Etats américains ont adopté des politiques similaires », a précisé M. Bradsley.

    La GRC permet depuis le début des années 1990 à ses membres de confession sikhe de porter le turban. Cette annonce survient après que le premier ministre canadien, Justin Trudeau, chantre du multiculturalisme, a défendu lundi le droit de porter le burkini dont le port a été interdit sur certaines plages en France.

    Lire aussi :   Canada : Justin Trudeau défend le droit de porter le « burkini »


    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2016/08/23/le-port-du-voile-autorise-dans-la-gendarmerie-royale-au-canada_4986992_3222.html#UEh8SGiP41gwRwoz.99
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  • Nice  

     

    Interdiction du burkini: La requête de la ligue des droits de l'homme examinée par le tribunal administratif

     

    POLEMIQUE La LDH s'attache à démontrer que l'interdiction du port du burkini va à l'encontre de certaines libertés fondamentales...

    LIEN

     

    Une femme portant un burkini sur une plage en Tunisie (photo d'illustration).Une femme portant un burkini sur une plage en Tunisie (photo d'illustration). - FETHI BELAID / AFP

     

    M.N. avec AFP

     

     

    La Ligue des droits de l’Homme (LDH) et le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) attendent la décision du tribunal administratif de Nice. Ce vendredi matin, lors d’une audience publique, la demande de suspension de l’arrêté interdisant le burkini sur les plages de Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes).

     

    >> A lire aussi : Polémique: Au tour de Nice d'interdire le port du burkini sur ses plages

    Pour la Ligue des droits de l’Homme, Me Patrice Spinosi s’est attaché à démontrer que l’arrêté municipal pris le 5 août par la commune de Villeneuve-Loubet constituait « une atteinte grave et manifestement illégale à plusieurs libertés fondamentales : liberté d’opinion, de religion, de se vêtir et d’aller et venir », et que cette atteinte était « disproportionnée par rapport aux objectifs » qui avaient justifié celle-ci.

     

    « Aujourd’hui, ce sont les plages, demain ce seront les rues »

     

    Pour l’avocat de la LDH, aucune des justifications avancées par l’arrêté municipal, que cela soit la laïcité, « qui ne s’impose pas aux individus dans l’espace public », l’ordre public, l’hygiène, la sécurité ou les bonnes mœurs, ne justifie une telle atteinte, Me Spinosi dénonçant « le risque de dérives que ce type d’arrêté comporte ». « Aujourd’hui, ce sont les plages, demain ce seront les rues », a lancé l’avocat à la barre, demandant la suspension d’un arrêté qui selon lui « ne peut aboutir qu’à exacerber les tensions que ces arrêtés prétendent précisément atténuer ».

     

    « Le burkini n’est qu’un voile que l’on peut porter à la plage, en aucun cas une burqa », a plaidé l’avocat.

     

    Pour Me Olivier Suarès, qui défendait la commune de Villeneuve-Loubet, « les requérants grossissent le trait ». « En quoi porte-t-on atteinte à la liberté d’aller et venir » avec cet arrêté ?, s’est offusqué l’avocat lors de sa plaidoirie, indiquant que la liberté religieuse n’était pas menacée « de manière grave » car limitée à une petite partie de l’espace public, la plage, et comparant par exemple cette mesure à l’interdiction du port du short dans certains établissements.

     

    Déjà deux demandes de suspension rejetées

     

    Saisi d’arrêtés municipaux anti-burkini pris à Cannes et, déjà, à Villeneuve-Loubet, le même tribunal avait par deux fois rejeté la demande de suspension formulée par les associations requérantes, LDH et CCIF, pour des motifs de forme notamment. Il s’agissait de la première audience avec un débat contradictoire. Suite à la décision du tribunal, qui doit être rendue lundi, il est probable que le conseil d’Etat soit saisi en appel par l’une des parties.

     

    À la suite de Cannes, qui avait interdit le burkini le 28 juillet, et de Villeneuve-Loubet, de nombreuses communes du département, notamment Nice, Beaulieu-sur-Mer et Menton, mais aussi dans le Var et plusieurs autres départements français, ont pris à leur tour des arrêtés interdisant la baignade en burkini.

     

    >> A lire aussi : Alpes-Maritimes: La commune de Cap d'Ail interdit le port du burkini

     

     

     

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  • Marseille : la privatisation d'un parc aquatique jugée «communautariste» par des élus

     

     

    Une association a réservé un centre aquatique pour une journée, en septembre, afin que des femmes puissent se baigner en «burkini et en jilbeb». Plusieurs politiques marseillais ont vivement réagi. «Chacun doit pouvoir pratiquer son culte comme il l'entend», répond le collectif à l'origine de l'initiative.

    L'initiative d'une association marseillaise, Smile 13, ne plaît pas à tout le monde. Le collectif, qui a pour but «d'encourager les femmes à s'engager dans des actions communes et à contribuer à leur épanouissement», a décidé de privatiser un centre aquatique à proximité de la cité phocéenne, le Speed Water Park, le 10 septembre prochain. L'objectif de cette association est de permettre aux femmes et aux enfants de se baigner en «burkini et en jilbeb de bain», des tenues couvrant le corps de la tête aux chevilles. «Je compte sur vous pour respecter la Awra (toute chose cachée par pudeur, NDLR) et donc de ne pas venir en 2 pièces (parties doivent être cachées de la poitrine aux genoux). Le minimum est un maillot une pièce avec paréo ou short-caleçon», est-il notamment écrit sur le flyer rendu public sur Facebook. En outre, seuls les garçons de moins de dix ans seront autorisés à entrer dans le parc aquatique.

    Capture d'écran du flyer sur Facebook.

     

    Cette initiative a provoqué de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, notamment parmi les politiques marseillais. Contacté par Le Figaro, le sénateur-maire Front national de Marseille, Stéphane Ravier, indique qu'il est «choqué mais pas surpris». «Un pas de plus a été franchi, mais tout cela est affreusement logique. Quand on vit à Marseille, on se rend compte qu'il y a une percée du fondamentalisme islamique», évoquant le cas de certaines femmes en niqab «sous les fenêtres de la préfecture sans que cela n'émeuve personne», affirme l'édile du 7e arrondissement de la ville. Si le centre aquatique est bien un complexe privé, libre de le louer à qui il le souhaite, Stéphane Ravier appelle le propriétaire à «ne pas collaborer à la communautarisation de notre pays», et lui demande d'annuler la privatisation. «Il ne s'agit pas seulement d'un contrat financier, mais bien d'un contrat hautement symbolique», martèle-t-il.

    Fini le Vivre-Ensemble, place au Vivre-Avec... le communautarisme islamique ! Marine, ça urge !

    La municipalité botte en touche

    De son côté, la députée Les Républicains des Bouches-du-Rhône, Valérie Boyer, dénonce une «soi-disant mode» qui consiste à «conforter le communautarisme dans notre pays». «Cela n'est en rien anodin, la bataille “du voile” est l'expression la plus visible de la volonté des intégristes de marquer leur territoire et de soumettre les femmes», indique-t-elle dans un communiqué. «Burqa, tchador, abaya, niqab, hijab, peu importe le nom, ils constituent un enfermement dans le sexe, une négation de la personne, un interdit d'égalité, un interdit de fraternité», ajoute la maire des 11e et 12e arrondissements de Marseille.

    Privatisation à but communautaire d'un parc aquatique : Face à de tels actes communautaires insupportables agissons

    Pour ce qui est de la municipalité des Pennes-Mirabeau, où se situe le Speed Water Park, à quelques kilomètres de la cité phocéenne, les élus se veulent prudents. Jointe par Le Figaro, la mairie se dit «attentive au contenu de la manifestation», mais se refuse à toute condamnation, pointant notamment le fait qu'il s'agit d'un parc privé. Toutefois, selon des informations du Parisien, le maire de la commune, Michel Amiel, s'apprêterait à prendre un arrêté municipal interdisant cet événement «au motif qu'il est susceptible de troubles à l'ordre public». Interrogé, le sénateur-maire sans étiquette se dit «choqué et en colère», et considère cet événement comme «une provocation, du communautarisme pur et dur».

    «Les gens ont l'esprit étroit»

    Contactée par le Lab d'Europe 1, l'association Smile 13, qui organise l'événement, nie toutes velléités de communautarisme. «Je vois que ça fait polémique. Ça ne me surprend pas mais je ne m'attendais pas à ce que ça prenne de telles proportions», s'étonne auprès de nos confrères la trésorière de l'association, Mélisa Thivet. «Je ne vois pas ce que l'on peut nous reprocher à part de pratiquer notre religion. Nous sommes dans un pays laïc et chacun doit pouvoir pratiquer son culte comme il l'entend», ajoute-t-elle.

    La trésorière précise également que l'événement est aussi ouvert aux femmes non-musulmanes. «Notre but est de rapprocher les femmes de l'eau. Certaines n'ont pas la chance de pouvoir aller se baigner dans le parc en pleine saison, par pudeur. On leur offre cette chance mais les gens ont l'esprit étroit», dit-elle au Lab.

     

     

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  • Michelle Obama au Maroc pour plaider

    en faveur de la scolarisation des filles

    Michelle Obama est arrivée, mardi 28 juin, avant l’aube à l’aéroport de Marrakech, pour une tournée africaine visant à encourager l’éducation des filles. La première dame des Etats-Unis est accompagnée de ses deux filles, Malia, 18 ans, et Sasha, 15 ans, et de sa mère, Marian Robinson. Après une escale surprise à Praia, au Cap-Vert, dans la nuit du dimanche au lundi, Mme Obama a passé la journée de lundi au Liberia, un pays qui se relève à peine de l’épidémie Ebola qui a fait plus de 4 800 victimes et a causé la fermeture des écoles pendant des mois.

     

    Michelle Obama, à Monrovia, le 27 juin 2016.

    Lire aussi : Angélique Kidjo : « Il faut en finir avec le mariage forcé des fillettes »

    Dans un pays où, selon l’ONU, seules 37 % des filles âgées de 15 à 24 ans savent lire, la first lady fait la promotion de l’initiative Let girls learn (« laissez les filles étudier ») qu’elle a lancée en 2015 avec son mari, Barack Obama. A Kakata, 65 km à l’intérieur des terres de Monrovia, la capitale du Liberia, Michelle Obama a visité le plus ancien lycée du pays et s’est entretenue avec des adolescentes issues de milieux défavorisées, en compagnie de l’actrice indienne Freida Pinto.

    « Une équipe spéciale de filles »

    « Je suis fière d’être ici aujourd’hui avec ma mère et mes deux filles », a-t-elle déclaré, comparant la petite délégation à « une équipe spéciale de filles ». Barack « Obama n’est pas là parce que lui, c’est un garçon », a-t-elle plaisanté, avant d’ajouter, plus sérieuse : « Je voudrais que vous continuiez à vous battre pour rester à l’école. (…) Je suis ici pour braquer les projecteurs sur vous. (…)  Allez au lycée, à l’université si vous le pouvez, et quand vous deviendrez les femmes que vous voulez devenir, revenez ici et soutenez d’autres filles qui ont besoin d’aide », a-t-elle lancé.

     

    Michelle Obama rencontre la présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, à Monrovia, le 27 juin 2016

    Revenue près de la capitale, la première dame s’est entretenue avec la présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, une économiste de formation qui a vécu en exil aux États-Unis pendant la guerre civile de 1989 à 2003. Mme Sirleaf est diplômée de l’université de Harvard, à l’instar de Barack et Michelle Obama, et bientôt, de leur fille Malia, qui vient d’être admise dans la prestigieuse université.

    Follow along with the First Lady's trip to Liberia, Morocco, and Spain on @HelloGiggles: http://go.wh.gov/8p3Gux 

    Arrivée à Marrakech

    Le programme de la tournée comprend une troisième étape à Marrakech, où Michelle Obama a été reçue par la princesse Lalla Salma du Maroc dans la nuit de lundi à mardi. Elle y sera rejointe par l’actrice américaine Meryl Streep et y poursuivra son plaidoyer en faveur de l’éducation des jeunes filles. A travers le monde, 62 millions de filles seraient privées d’école. Le Maroc, malgré de récents progrès, fait partie des 21 pays les moins avancés en termes d’éducation. Le taux de scolarisation des filles dans le monde rural au niveau du collégial est de 57,8 % seulement. Au secondaire qualifiant, elles ne sont pas plus de 18,8 % à y être inscrites.

    Lire aussi : Michelle Obama ouvre son compte Snapchat

    Avant de rentrer aux Etats-Unis, Michelle Obama passera encore par l’Espagne, où une rencontre est prévue avec la reine Letizia.

    L’initiative Let girls learn a été lancée en mars 2015 pour aider les filles du monde entier à accéder à l’école et à y rester. Le programme est soutenu par l’agence de développement américaine USAID, le département d’Etat, les Peace Corps et la Millennium Challenge Corporation. En avril, Michelle Obama était présente lorsque la Banque mondiale a annoncé 2,5 milliards d’investissements dans des projets d’éducation ciblant des adolescentes pour la période 2016-2020.

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