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    La pie, terreur nationale en Australie

    LE MONDE | 14.09.2016 à 19h12 • Mis à jour le 14.09.2016 à 19h37 | Par Violaine Morin

     

    Envie de vivre un remake des Oiseaux d’Alfred Hitchcock dans la vie réelle ? C’est ce qui arrive aux Australiens, deux fois par an, à la saison de la reproduction, au printemps, du cassican flûteur (Gymnorhina tibicen), autrement appelé « pie australienne ». Puis de nouveau en septembre et en octobre, lorsque les petits sont nés.

    Animal emblématique du sud de l’Australie, la pie australienne peut devenir très, très agressive. Surtout lorsque l’on s’approche de son nid. Et surtout envers les passants et les cyclistes. Le problème n’est pas aussi anecdotique que l’on pourrait le penser. Les « attaques » de pies causent régulièrement des blessures, notamment aux yeux (Les Oiseaux, on vous dit !). Les attaques surviendraient principalement dans les zones périurbaines.

    En septembre 2015, le quotidien The Daily Telegraph rapportait quatre blessures sur de très jeunes enfants, attaqués sur une aire de jeu dans un parc de East Gosford, près de Sydney, au sud-est du pays. En « plongeant » vers les cyclistes, la pie australienne peut également créer des accidents.

    Une boîte en plastique sur la tête

    Selon Serena Solomon, une journaliste australienne collaboratrice du New York Times, les attaques de pies font partie de la vie des Australiens et tous développent des stratégies pour combattre le problème, dès leur plus jeune âge. Elle se souvient, par exemple, d’avoir porté une boîte en plastique sur la tête, surmonté du dessin de deux yeux vengeurs sur le chemin de l’école. La croyance populaire voulait en effet qu’une pie n’attaque pas si elle se sent observée.

     

    La pie australienne ne montre aucune pitié, ni pour les cyclistes, ni pour les insectes.

    Mais les stratégies sont nombreuses. Pour les cyclistes, victimes privilégiées, on peut par exemple porter un casque hérissé de pics – c’est un peu le principe de la herse anti-pigeons appliquée au casque de vélo. Une carte interactive est également disponible, signalant les nids de pies, donc les zones de danger potentiel. Plusieurs listes de « bons réflexes » à avoir sont disponibles en ligne : ne pas paniquer, prévenir les autres passants, et peut-être se résigner à changer de chemin si la même pie vous attaque tous les jours. Deux animateurs d’une radio locale ont mis à l’épreuve diverses techniques pour éviter les attaques. Avec des résultats mitigés.

    Le New York Times cite l’écologiste Darryl Jones, qui étudie le comportement des oiseaux en milieu urbain à l’université de Griffith. Selon lui, seuls les mâles attaquent les humains, les femelles étant occupées à prendre soin des oisillons. Les données disponibles sur le comportement des pies sont déjà anciennes (une étude réalisée par le professeur Jones entre 1992 et 2001 est disponible en ligne) mais la récurrence du problème est évidente à la lecture de la presse australienne et les données consignées en ligne par les victimes de ces « plongeons » de pies sur les passants.

    • Violaine Morin
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