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Marseille : la salariée qui avait accepté des sandwiches périmés sera mutée
Marseille : la salariée qui avait accepté des sandwiches périmés sera mutée
ILLUSTRATION. L'employée n'était pas salariée par le magasin mais par une agence de protection. Après l'incident, c'est la direction du supermarché qui a exigé qu'elle quitte le site.
Agent de sécurité pour Mondial Protection, Anne, 49 ans, travaillait pour le supermarché Carrefour Port-de-Bouc (Bouches-du-Rhône) depuis deux ans et vient de se faire renvoyer du site, comme le raconte le journal La Provence. La faute de cette veuve qui vit avec deux de ses plus jeunes enfants et «ne roule pas sur l'or» ? Avoir accepté des sandwiches périmés que lui a proposés le jeune homme chargé de remplir le distributeur automatique de nourriture destinés au personnel du magasin.
Virée de #Carrefour pour avoir accepté des sandwiches périmés https://t.co/c6mPDKnSgcpic.twitter.com/LZywDAh77G
— La Provence (@laprovence) June 11, 2016
«J'ai accepté car je peux nourrir mes enfants avec. Jamais je n'ai pensé à mal puisque c'était destiné à la poubelle. En deux ans, ce n'est arrivé que trois fois», témoigne-t-elle dans le quotidien marseillais. La dernière fois, le jeune homme est allé mettre les sandwiches périmés dans le coffre d'Anne quand il a été surpris par deux chefs de sécurité. Anne a été aussitôt emmenée au PC de sécurité, où on lui a dit qu'elle avait commis un vol et ordonné de «quitter le site Carrefour».La direction nationale de Carrefour s'est dit «très sensible à la situation» d'Anne
Contactée par le journal, la direction de Carrefour Port-de-Bouc a d'abord expliqué que ce n'était pas son employée mais celle de Mondial Protection, alors que c'est bien le magasin qui a exigé son renvoi du site. «Oui, parce que la procédure n'a pas été respectée : nous donnons aux associations tout ce que nous jetons», a expliqué le directeur avant de concéder que, pour le distributeur destiné au personnel, c'est la société qui gère ce dernier qui récupère les produits.
Ensuite, Anne aurait reçu un courrier l’informant de sa « mise à pied à titre conservatoire » de Mondial Protection et la convoquant à « un entretien préalable au licenciement », ce que Mondial Protection a, depuis démenti : «Mme D. fait toujours partie de nos effectifs, nous n'avons jamais eu l'intention de nous séparer de notre collaboratrice». Mondial Protection ne confirme pas que la salariée a refusé un autre poste, trop éloigné de son domicile. Mais reconnaît qu'elle va «faire un recensement des postes disponibles afin de lui faire une proposition de mutation la plus appropriée à sa situation personnelle, sur l'un des sites de l'agence de Marseille». En tout état de cause, sa mise à pied a été annulée.Dimanche dans la matinée, la direction nationale de Carrefour avait réagi, se disant «très sensible à la situation» d'Anne. Et avait assuré qu'elle «était naturellement prête à l'accueillir dans le magasin de Port-de-Bouc».
Leparisien.fr
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Tags : France, colères, injustice, société, social, travail, entreprise, réglement, procédure, Marseille, salariée, avait accepté, sandwiches périmés, mutée, licenciée
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