• AUTOMATISATION, PLATEFORMISATION, FREELANCE: À QUOI RESSEMBLERA LE FUTUR DU TRAVAIL ?

     

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    LES CLÉS DE DEMAIN - 04 MAI 2016     Lien

    Up Conférences organisait hier un débat sur l'avenir du travail, qui va connaître de profondes mutations avec l'émergence des travailleurs indépendants et l'automatisation de nombreux métiers des cols blancs.


    A quoi ressemblera le travail après l'avènement des plateformes et de l'automatisation ? C'était l'objet des discussions hier à la Bellevilloise, à Paris, où s'est tenue la UP conférence  "Disruption à bon emploi". Animée par Jennifer Leblond, consultante en innovation numérique, la conférence réunissait trois intervenants: Arthur De Grave, rédacteur en chef du magazine sur l'économie collaborative OuiShare, Benoît Thieulin, fondateur de l'agence de communication La Netscouade et membre du conseil national du numérique, et Vincent Huguet, co-fondateur de la plateforme pour travailleurs indépendants Hopwork

    La discussion s'est d'abord portée sur le développement des plateformes collaboratives comme Airbnb, Blablacar ou Uber. "L'économie collaborative n'existe plus", lâche Arthur de Grave. Comme le mois dernier lorsque nous l'avions interviewé, il évoque ses désillusions sur la capacité de l'économie collaborative à faire émerger autre chose que quelques grosses plateformes commerciales. Pour Vincent Huguet, la trajectoire de l'économie collaborative est comparable à l'histoire d'Internet: très libertaire et non-marchand à ses débuts, avant de s'intégrer progressivement à l'économie capitaliste. "On l'oublie souvent, mais avant Airbnb il y avait Couchsurfing", rappelle Benoît Thieulin. Ce site, toujours actif mais largement éclipsé par Airbnb, permet à ses utilisateurs de se loger gratuitement chez l'habitant lors de leurs voyages et d'offrir leur canapé pour quelques nuits à des "couchsurfers" de passage dans leur ville. "Aujourd'hui,  des chambres sur Airbnb sont au même prix que les hôtels dans certaines villes," constate Benoît Thieulin. Il reconnaît cependant le "progrès de service" apporté par ces plateformes qui permettent de se déplacer et de se loger et facilement. 

    De plus en plus de travailleurs indépendants 

    L'émergence de ces plateformes coïncide avec une augmentation du nombre de travailleurs indépendants, ces « freelance » qui ne sont pas employés par une entreprise, mais payés directement par des clients auxquels ils fournissent leurs prestations. C'est aux Etats-Unis que ce phénomène est le plus avancé: plus d'un tiers des travailleurs y sont des indépendants. En France, la tendance est moins marquée, avec environ 10% des travailleurs en freelance, mais cette proportion est en augmentation. Cela veut-il dire que le modèle du salariat est obsolète et appelé à disparaître ? Aucun des intervenants ne croît à ce scénario."Le monde des indépendants va se développer, affirme Vincent Huguet,  ne serait-ce que parce que tout le monde ne veut pas être salarié. Beaucoup de gens ont du mal à s'adapter au monde du salariat et sont plus heureux dans le travail indépendant." Il voit donc un modèle hybride se développer, dans lequel le salariat cohabiterait avec une proportion croissante de travailleurs indépendants. L'augmentation du nombre de freelance pose de nombreux défis, estime Benoît Thieulin. "La protection sociale n'est pas faite pour ça. Il va falloir s'adapter pour que les freelance  soient mieux protégés". Il faudra également trouver des solutions pour ceux qui cumuleront l'emploi salarié et le travail en freelance, par exemple "des gens qui travaillent à mi-temps pour garder le statut  de salarié, et font du freelance à côté avec des revenus plus aléatoires." 

    Les jobs de la classe moyenne bientôt automatisés

    Une tendance bien plus lourde que l'émergence des plateformes et des freelance risque de changer le travail en profondeur: l'automatisation. L'une des études les plus alarmistes et le plus souvent citée, publiée par l'université d'Oxford en 2013, estime que 47% des emplois actuels aux Etats-Unis sont susceptibles d'être automatisés.  "On s'apprête à vivre une vague d'automatisation qui est sans précédent,  et incomparable avec celle  des années 70-80, prévient Benoît Thieulin.  Là, c'est des cols blancs qu'on va remplacer. C'est le centre de la société, la classe moyenne et moyenne supérieure, qui va être touché. " Arthur De Grave ne dit pas autre chose. "On est dans l'automatisation de tâches à forte valeur cognitive", explique-t-il en prenant l'exemple d'algorithmes prédictifs qui pourront produire de meilleurs diagnostics qu'un médecin. 

    Vers un revenu universel de base ?

    Tous les participants s'accordent à dire que des destructions d'emplois s'opéreront. La question est plutôt de savoir si elles seront compensées par assez de créations d'emplois dans de nouveaux métiers du numérique. Vincent Huguet estime que "l'être humain est capable d'inventer des choses extraordinaires,  et c'est créateur d'emplois." Mais il reconnaît qu'il est difficile de dire si le solde créations / destructions d'emplois sera positif.  Pour Benoît Thieulin, l'automatisation va détruire plus d'emplois qu'elle n'en créera, et "ce sera une occasion de débattre du statut du travail". 
     
    La question du revenu de base va donc devenir inévitable, estiment Arthur De Grave et Benoït Thieulin, tous deux favorables à ce dispositif qui distribuerait un minima social (les montants sont très variables, entre 400 et 2000 euros) à toute la population sans conditions de ressources. Une manière de reconnaître l'impossibilité du plein emploi, de lisser les revenus aléatoires des travailleurs indépendants, mais aussi d'aider ceux qui souhaitent s'engager dans des activités bénévoles au service de la société, car leur action deviendra cruciale, assure Benoît Thieulin. "Il ne faut pas imaginer que les prochains grands progrès sociaux seront faits via des politiques publiques de masse, comme l'éducation, la santé, les retraites. On sent qu'on arrive à la limite de ça.  Les prochains progrès sociaux majeurs viendront des gens qui se rendent service entre eux. Avec la plateformisation, vous allez pouvoir trouver une personne à aider ou qui va vous aider, où vous voulez et quand vous voulez."

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  • A Nuit debout, une majorité d'hommes, diplômés et Parisiens

    09 Mai 2016, 00h37 | MAJ : 09 Mai 2016, 00h37Lien

     

        Selon le collectif «Sciences sociales debout», 15% des participants viennent quotidiennement place de la République. Selon le collectif «Sciences sociales debout», 15% des participants viennent quotidiennement place de la République. AFP/Geoffroy Van der Hasselt

     

    Qui sont les participants à Nuit debout occupant depuis plus d'un mois la place de la République ? Pour répondre à cette question, une trentaine d'enquêteurs, chercheurs et étudiants en sciences sociales, regroupés au sein du collectif «Sciences sociales debout», ont rempli 500 questionnaires individuels pendant cinq soirées en avril, entre 17 heures et 22h30.

     

     

    D'après les résultats, le portrait robot du participant à Nuit debout esquissé par ces recherches est celui d'un trentenaire plus diplômé que la moyenne. Plus souvent au chômage que la moyenne également, il vient très majoritairement de la région parisienne.  

    Après avoir exploité 328 questionnaires, «Sciences sociales debout», qui entend combattre ce qu'il qualifie de «campagne médiatique injuste contre Nuit debout», a par exemple établi que la population présente place de la République était «aux deux tiers masculine». La moyenne d'âge y était de 36 ans. Selon les horaires, il existe néanmoins de fortes variations.

    Les enquêteurs ont aussi distingué trois «formes de présence» : les nouveaux venus, celles et ceux qui «passent régulièrement», et enfin les participants presque permanents, qui viennent quotidiennement. Ce noyau dur représente 15% des sondés.

    «Les horizons politiques se situent presque toujours à gauche»

    Les chercheurs ont noté par ailleurs que les participants venaient à 90% de la région parisienne. Sur cette proportion, 63% étaient de Paris même, avec une surreprésentation des arrondissements de l'Est parisien, «plus ancrés à gauche». Si les participants à Nuit debout sont diplômés (61% ont fait des études supérieures longues, contre une moyenne nationale de 25%), ils présentent également un taux de chômage de 20%, le double de la moyenne nationale. 24% des participants sont par ailleurs ouvriers ou employés.

    Les sociologues se sont également penchés sur les engagements personnels des participants : 17% de personnes interrogées ont dit avoir déjà adhéré à un parti politique, 22% à un syndicat, et plus de la moitié ont déjà eu une activité associative ou caritative. Enfin, les chercheurs notent que «les horizons politiques se situent presque toujours à gauche». Quant aux références évoquées par les participants, elles se révèlent hétéroclites : Pierre Bourdieu, le film «Merci Patron !», Trotsky et Marx, mais aussi Mère Teresa, Coluche, Bob Marley ou encore Gérard Depardieu.

    VIDEO. Nuit debout appelle à une journée de mobilisation internationale le 15 mai

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  • Code de la route : le taux de réussite passe de 70% à 16,7% avec l'entrée en vigueur du nouvel examen

    Au premier jour de l'application d Code de la route, lundi, moins de deux candidats sur dix ont réussi l'examen.

    Des élèves révisent l'examen du Code de la route dans une auto-école à Moëlan-sur-Mer, dans le Finistère, le 26 février 2016.Des élèves révisent l'examen du Code de la route dans une auto-école à Moëlan-sur-Mer, dans le Finistère, le 26 février 2016. (MAXPPP)

    Francetv info avec AFP

    Mis à jour le 03/05/2016 | 20:39, publié le 03/05/2016 | 20:16   Lien

    Mille questions entièrement nouvelles, des séquences vidéo et des nouveaux thèmes abordés : l'examen du code de la route a fait peau neuve depuis le 1er mai. Les premiers candidats ont, semble-t-il, perdu leurs moyens. Selon le délégué interministériel à la sécurité routière, Emmanuel Barbe, le taux de réussite a chuté à 16,7%, lundi 2 mai, contre environ 70% habituellement. "Une période d'ajustement" qui sera vite passée, assure-t-il.

    > Sauriez-vous répondre aux nouvelles questions du code de la route ? Essayez notre quiz.

    Le nombre de candidats était lui-même en baisse, lundi : "3 300 personnes ont passé l'examen, contre 6 000 normalement par jour". Si seuls 16,7% ont obtenu le score requis, au moins 35 bonnes réponses sur 40, "beaucoup de gens étaient à 30 bonnes réponses, il ne leur en manquait donc que cinq pour réussir", a rassuré Emmanuel Barbe.

    Certaines questions pourront être remaniées

    "D'ici quinze jours, cela sera en partie redressé", estime le delégué interministériel à la sécurité routière, pour qui "on ne fait pas une réforme sans des moments d'ajustement". Des ajustements, il y en aura peut-être concernant certaines questions "qui ont donné du mal. On va les retirer momentanément, éventuellement les reformuler".

    Les nouvelles questions du Code de la route sont plus diverses que les précédentes. Les candidats ont ainsi été interrogés sur des vues aériennes ou des séquences en vidéo. De nouveaux domaines de connaissances sont aussi abordés, comme le secourisme, les nouvelles technologies et la conduite écologique.

    FRANCETV INFO VOUS RECOMMANDE

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  • Tragédies et joies du 1er Mai

     

    Journée de 8 heures et Fête du Travail

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    Le 1er mai 1886, aux États-Unis,  200 000 travailleurs obtiennent la journée de huit heures grâce à une forte pression des syndicats. Mais un affrontement avec la police cause la mort de plusieurs personnes.

     

    En souvenir de cette victoire amère, les syndicats européens instituent quelques années plus tard une « journée internationale des travailleurs » ou « Fête des travailleurs » destinée à se renouveler tous les 1er mai. Cette journée est aujourd'hui appelée « Fête du Travail », bien que l'expression prête à confusion (on ne fête pas le travail à proprement parler mais l'on honore les travailleurs).

     

    André Larané

     

    Une revendication nationale

     

    Au IVe congrès de l'American Federation of Labor, en 1884, les principaux syndicats ouvriers des États-Unis s'étaient donné deux ans pour imposer aux patrons une limitation de la journée de travail à huit heures. Ils avaient choisi de débuter leur action un 1er mai parce que beaucoup d'entreprises américaines entamaient ce jour-là leur année comptable.

     

    Arrive le 1er mai 1886. Un grand nombre de travailleurs obtiennent immédiatement satisfaction. Mais d'autres, moins chanceux, au nombre d'environ 340 000, doivent faire grève pour forcer leur employeur à céder.

     

    Le 3 mai, une manifestation fait trois morts parmi les grévistes de la société McCormick Harvester, à Chicago. Une marche de protestation a lieu le lendemain et dans la soirée, tandis que la manifestation se disperse à Haymarket Square, il ne reste plus que 200 manifestants face à autant de policiers. C'est alors qu'une bombe explose devant les forces de l'ordre. Elle fait une quinzaine de morts dans les rangs de la police.

     

    Trois syndicalistes anarchistes sont jugés et condamnés à la prison à perpétuité. Cinq autres sont pendus le 11 novembre 1886 malgré des preuves incertaines (ils seront réhabilités plusieurs années après).

     

    La révolte de Haymarket Square (Chicago, 4 mai 1886)

     

    Stèle vengeresse

    Sur une stèle du cimetière de Waldheim, à Chicago, sont inscrites les dernières paroles de l'un des condamnés, Augustin Spies : « Le jour viendra où notre silence sera plus puissant que les voix que vous étranglez aujourd'hui » (*).

     

    Manifester pour la journée de 8 heures

     

    Trois ans après le drame de Chicago, la IIe Internationale socialiste réunit à Paris son deuxième congrès. Celui-ci se tient au 42, rue Rochechouart, salle des Fantaisies parisiennes, pendant l'Exposition universelle qui commémore le centenaire de la Révolution française au pied de la toute nouvelle Tour Eiffel.

     

    Les congressistes se donnent pour objectif la journée de huit heures (soit 48 heures hebdomadaires, le dimanche seul étant chômé), sachant que jusque-là, il était habituel de travailler dix ou douze heures par jour (en 1848, en France, un décret réduisant à 10 heures la journée de travail n'a pas résisté plus de quelques mois à la pression patronale).

     

    Le 20 juin 1889, sur une proposition de Raymond Lavigne, ils décident qu'il sera « organisé une grande manifestation à date fixe de manière que dans tous les pays et dans toutes les villes à la fois, le même jour convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail et d'appliquer les autres résolutions du congrès. Attendu qu'une semblable manifestation a été déjà décidée pour le 1er mai 1890 par l'AFL, dans son congrès de décembre 1888 tenu à Saint Louis, cette date est adoptée pour la manifestation. »

     

    Dès l'année suivante, le 1er mai 1890, des ouvriers font grève et défilent, un triangle rouge à la boutonnière pour symboliser le partage de la journée en trois (travail, sommeil, loisir).

     

    Le 1er mai 1891, à Fourmies, une petite ville du nord de la France, la manifestation rituelle tourne au drame. La troupe équipée des nouveaux fusils Lebel et Chassepot tire à bout portant sur la foule pacifique des ouvriers. Elle fait dix morts dont huit de moins de 21 ans. L'une des victimes, l'ouvrière Marie Blondeau, qui défilait habillée de blanc et les bras couverts de fleurs d'aubépine, devient le symbole de cette journée.

     

    Le 1er mai, lithographie de Grandjouan pour l'Assiette au beurre (1906)Avec le drame de Fourmies, le 1er mai s'enracine dans la tradition de lutte des ouvriers européens.

     

    Quelques mois plus tard, à Bruxelles, l'Internationale socialiste renouvelle le caractère revendicatif et international du 1er mai. Elle est relayée en France par la Confédération Générale du Travail, un syndicat fondé le 23 septembre 1895 à Limoges.

     

    L'horizon paraît s'éclaircir après la Première Guerre mondiale. Le traité de paix signé à Versailles le 28 juin 1919 fixe dans son article 247 « l'adoption de la journée de huit heures ou de la semaine de quarante-huit heures comme but à atteindre partout où elle n'a pas encore été obtenue ».

     

    Les manifestations rituelles du 1er mai ne se cantonnent plus dès lors à la revendication de la journée de 8 heures. Elles deviennent l'occasion de revendications plus diverses. La Russie soviétique, sous l'autorité de Lénine, décide en 1920 de faire du 1er mai une journée chômée. Cette initiative est peu à peu imitée par d'autres pays... L'Allemagne nazie va encore plus loin : Hitler, pour se rallier le monde ouvrier, fait, dès 1933, du 1er mai une journée chômée et payée. La France l'imitera sous l'Occupation, en 1941 !...

     

    Le 1er mai en France

    En France, dès 1890, les manifestants du 1er mai ont pris l'habitude de défiler en portant à la boutonnière un triangle rouge. Celui-ci est quelques années plus tard remplacé par la fleur d'églantine. En 1907, à Paris, le muguet, symbole du printemps en Île-de-France, remplace cette dernière. Le brin de muguet est porté à la boutonnière avec un ruban rouge (*).

    Les syndicats français unis pour le défilé du 1er mai 1936 (archives nationales)Le 23 avril 1919, le Sénat français ratifie la journée de huit heures et fait du 1er mai suivant une journée chômée, mais à titre exceptionnel.

    Les manifestations du 1er mai 1936 prennent une résonance particulière car elles surviennent deux jours avant le deuxième tour des élections législatives qui vont consacrer la victoire du Front populaire et porter à la tête du gouvernement français le leader socialiste Léon Blum.

    C'est pendant l'occupation allemande, le 24 avril 1941, que le 1er mai est officiellement désigné comme la « Fête du Travail et de la Concorde sociale » et devient chômé. Cette mesure est destinée à rallier les ouvriers au régime de Vichy. Son initiative revient à René Belin. Il s'agit d'un ancien dirigeant de l'aile socialiste de la CGT (Confédération Générale du Travail) qui est devenu secrétaire d'État au Travail dans le gouvernement de Philippe Pétain.

    À cette occasion, la radio officielle ne manque pas de préciser que le 1er mai coïncide avec la fête du saint patron du Maréchal, Saint Philippe (aujourd'hui, ce dernier est fêté le 3 mai) !

    Le 30 avril 1947, la mesure est reprise par le gouvernement issu de la Libération qui fait du 1er mai un jour férié et payé... mais pas pour autant une fête légale. Autrement dit, le 1er mai n'est toujours pas désigné officiellement comme Fête du Travail. Cette appellation n'est que coutumière.

     

    Publié ou mis à jour le : 2016-04-29 10:36:39

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  • #Pulitzer

    Des photographes du "New York Times" et de Reuters se voient décerner le prix Pulitzer photo "Breaking news" 

    Publié le 20/04/16 à 6:02    Lien(Sergey Ponomarev / NYT )

    La remise des prix Pulitzer, prestigieuses récompenses dans le domaine du journalisme et des arts, avait lieu lundi à New York. Et exceptionnellement, ce sont deux prix qui ont été décernés dans la catégorie photo "Breaking news", les deux distinguant des reportages portant sur la crise des migrants.

    Quatre photographes du "New York Times" – Mauricio Lima, Sergey Ponomarev, Tyler Hicks et Daniel Etter – sont ainsi récompensés pour leur travail sur les réfugiés et les dangers qu'ils affrontent.

    Voici une photo de Sergey Ponomarev montrant l'arrivée de réfugiés sur l'île grecque de Lesbos, en novembre dernier. La couverture de la crise des réfugiés en Europe avait déjà valu à ce photographe russe le 1er prix "reportage" de la catégorie "Actualités générales" du World Press, en février.

    L'autre Pulitzer photo "Breaking News" va aux équipes photo de l'agence Thomson Reuters qui ont suivi les migrants dans un voyage incertain de centaines de kilomètres, conséquence principalement de la guerre en Syrie.

    (Avec AFP)

     

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  • Conso. Plébiscite pour les produits durables

    9 avril 2016/ Flore Limantour / Lien 

    On ne répare plus l'électroménager, on offre un produit neuf en échange pendant...
    On ne répare plus l'électroménager, on offre un produit neuf en échange
    pendant la période de garantie; sinon on jette.

    S'oriente-t-on vers la fin de l'obsolescence programmée des produits manufacturés ? Une étude européenne menée par des chercheurs de l'Université de Bretagne Sud tend à prouver que les consommateurs y sont favorables. Un premier pas vers un écolabel européen de durabilité ?

    Il est devenu courant que les grille-pain, smartphones et autres rasoirs tombent en panne au bout de deux ans. Déclarés « irréparables », ils prennent alors le chemin de la déchèterie. Sauf s'ils sont encore sous garantie. Dans ce cas, le fabricant les remplace généralement par un produit neuf, sans les réparer. « Gaspillage » pour les uns, « facteur de croissance » pour les autres, l'obsolescence programmée pourrait laisser la place à une solution plus respectueuse de l'environnement et non pénalisante pour les entreprises. Dans cet esprit, le chercheur Thierry Libaert a obtenu du Comité économique et social européen (CESE), dont il est membre, de lancer une étude sur « l'influence de l'affichage de la durée de vie des produits manufacturés sur la décision d'achat des consommateurs ». Elle a été confiée à l'agence de stratégie environnementale Sircome, l'Université de Bretagne Sud et l'Université de Bohème du Sud qui ont mené une enquête auprès de 3.000 personnes réparties dans quatre régions européennes, la France, l'Espagne, la République tchèque et le Benelux.

    + 128 % pour les valises solides


    Les comportements des consommateurs ont été étudiés sur un faux site de commerce en ligne. Étaient proposés à la vente : trois cafetières, trois aspirateurs et autant de lave-linge, imprimantes, téléviseurs, smartphones, jeans, valises et chaussures de sport. Non informés, les clients étaient redirigés vers un questionnaire. « L'affichage de la durée de vie a fortement influencé les potentiels acheteurs. Le produit qui promet la plus longue durée de vie voit ses ventes augmenter en moyenne de 56 % », constate Mathieu Jahnich (Sircome).
     
    « Pour les valises, ça monte à 128 % et les imprimantes à 70 % ! » En revanche, pour les smartphones, le gain n'est que de 41 %. Une différence d'approche que les chercheurs de l'UBS, Gaëlle Boulbry et Mickaël Dupré, expliquent par « la dimension d'achat plaisir » dans le cas du smartphone.

    Prêts à payer plus cher ?


    90 % des participants à l'étude ont répondu qu'ils étaient prêts à payer plus cher pour un lave-vaisselle qui peut fonctionner deux ans supplémentaires. Et ils seraient même disposés à verser 102 € supplémentaires pour un lave-vaisselle de 300 à 500 €. Les Français se sont montrés les plus sensibles à l'affichage de la durée de vie, devant le Benelux, la République tchèque et l'Espagne. Un affichage proche de celui qui est actuellement utilisé pour la consommation énergétique semblerait convenir aux « clients » du test.

    Des produits plus solides ou plus faciles à réparer ?


    Au regard de cette étude, l'Europe va-t-elle créer un écolabel de durabilité ? Thierry Libaert estime que d'autres études seront nécessaires au préalable. Les fabricants vont-ils changer leur fusil d'épaule et vendre des produits plus robustes mais plus chers ? Pas certain. La société Seb qui s'est penchée sur la question a, elle, déjà opté pour une autre forme de durabilité : « Nous concevons certains de nos produits de manière à ce qu'ils soient facilement démontables et réparables pendant dix ans. Et nous nous engageons à faire en sorte que les pièces détachées soient disponibles pendant cette période », explique Alain Pautrot, directeur de la satisfaction client de Seb.
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  • Pulpe frictions : l’alimentation de demain

    LE MONDE | 26.03.2016 à 07h35 • Mis à jour le 27.03.2016 à 21h53 | Par Alain Constant  lien

    Magazine sur D8 dimanche  27 mars 2016 20h50

    Dans le premier opus de son nouveau magazine « Déjà demain », Guy Lagache enquête sur l’alimentation de demain. Estomacs sensibles s’abstenir… Contrairement à ce que beaucoup peuvent penser, l’antenne de D8 n’est pas entièrement occupée par Cyril Hanouna ! On y trouve aussi Guy Lagache qui, déjà aux commandes d’En quête d’actualité le mercredi soir, propose un nouveau magazine dominical baptisé Déjà demain, à base de grands reportages et d’enquêtes. Se mettant en scène sur le terrain, au bureau, en voiture, en avion, Lagache perpétue la tradition lancée par d’autres magazines télévisés. On peut trouver le procédé légèrement agaçant, mais le contenu de ce premier numéro intitulé Qu’allons nous manger demain ? vaut tout de même le détour. Seule précaution à prendre pour les candidats-spectateurs : manger léger avant de le visionner, car si cette vaste enquête étalée sur un an (de Boulogne-sur-Mer à Chicago en passant par le Vietnam, Vancouver et le Ghana) se révèle édifiante, certaines scènes décortiquant des procédés industriels peuvent chambouler les estomacs les plus solides. Guy Lagache (à droite) et Yves Potvin (à gauche), le patron de Garden Protein (gardein.com) et pionnier de la « viande sans viande » aux Etats-Unis et au Canada. Trop riche, trop grasse, trop sucrée, la bouffe d’aujourd’hui inquiète, à juste titre. Le prix du poisson frais étant ce qu’il est, c’est-à-dire trop élevé pour beaucoup, les recettes industrielles préparées à base de poisson, trois fois moins chères, font un tabac. Mais lorsque l’on découvre que la pulpe de poisson utilisée dans ces plats est préparée à partir d’arêtes broyées et que les chats en raffolent, on se sent soudain beaucoup moins d’appétit pour ces belles rillettes de saumon ou ces prometteuses terrines de la mer… De la viande sans viande Outre la problématique du poisson, Guy Lagache est parti à la recherche des hamburgers bien grillés, bien juteux et… sans un gramme de viande ! Même goût, même texture, ces produits de viande sans viande font eux aussi un triomphe. Dans la banlieue de Vancouver, le pionnier de cette nourriture « moins grasse et donc meilleure pour la santé », à savoir le patron de Garden Protein, retrace l’expansion de son entreprise. Au Ghana, Guy Lagache a découvert un fruit surprenant, baptisé « baie du miracle », qui a la propriété unique de transformer la saveur des aliments, en les rendant plus goûteux et plus sucré, sans sucre et sans aucune calorie supplémentaire. La viande sans viande, c’est 500 millions de dollars de chiffre d’affaires par an et les recettes pour améliorer la texture et le goût des produits sont l’objet de travaux méticuleux réalisés par des armées de scientifiques, avec à la clé des enjeux industriels considérables. Hot-dogs sans porc (mais avec soja), boulettes sans bœuf, crabe sans crabe, la révolution végétale dans la cuisine n’en est qu’à ses débuts. Au goût ? Il paraît que c’est aussi bon… Qu’allons-nous bientôt manger ?, présenté par Guy Lagache (France, 2016, 120 minutes). Le dimanche 27 mars à 20 h 50 sur D8.

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    Ray Tomlinson, inventeur de l'e-mail

    et père de l'arobase, est mort


    Par LEXPRESS.fr , publié le 06/03/2016 à 17:19 , mis à jour à 17:39 Lien
     

    Ray Tomlinson est mort à l'âge de 74 ans.

    Ray Tomlinson est mort à l'âge de 74 ans.

    Youtube

    Cet ingénieur américain a révolutionné l'informatique en envoyant le premier courrier électronique en 1971. Il est décédé samedi à l'âge de 74 ans.

    Il n'a jamais eu la renommée d'un Steve Jobs ou d'un Mark Zuckeberg. Pourtant, Ray Tomlinson a contribué de manière décisive à l'essor de l'informatique. L'ingénieur, considéré comme l'un des précurseurs de l'e-mail, s'est éteint samedi à l'âge de 74 ans.  

    Cet ingénieur américain a longtemps travaillé au sein de la société BBN (Bolt, Beranek, and Newman) qui a développé Arpanet, le réseau informatique qui préfigure Internet.  

    A l'origine, ce réseau fondé par le gouvernement américain reliait entre elles plusieurs organisations de recherche, rappelle Slate. Si les chercheurs s'échangeaient des messages dès les années 1960, ils ne le faisaient sur un seul et même ordinateur, sur lequel ils pouvaient se connecter à distance. 

     

    L'@, moyen de distinguer l'utilisateur de la machine

    La révolution s'opère en 1971, avec le programme baptisé "SNDMSG", pour "send message". En 1971, Ray Tomlinson envoie un premier courrier électronique voyageant sur le réseau. Il conçoit également le programme "Readmail", qui permet de récupérer et de lire ces messages. Le premier courrier envoyé est "QWERTUYOP", soit la première ligne de son clavier, souligne Le Point. 

    Ray Tomlinson est également à l'origine de l'adresse électronique, créée pour identifier l'auteur du message et son destinataire. Pour distinguer l'utilisateur et la machine utilisée pour envoyer ou lire un message, il décide d'utiliser le symbole @, "at" (chez) en anglais. L'arobase s'imposera par la suite comme le signe permettant d'identifier une adresse e-mail, ou plus récemment un compte Twitter.  

    L'ingénieur a reçu plusieurs distinctions en récompense de ses innovations. En 2009, il s'est vu décerner le prix Prince des Asturies en sciences et technologies. En 2012, il est entré au "temple de la renommée d'Internet", dans la catégorie des innovateurs.  

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    Lisieux: une lycéenne se suicide

    après la diffusion d'images intimes

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    La jeune fille était très affectée, par la diffusion de ces images intimes.

    La jeune fille était très affectée, par la diffusion de ces images intimes.

    afp.com/Loic Venance

     

    L'adolescente de 15 ans s'est jetée jeudi sous un train à proximité de Lisieux. Selon la police, elle n'aurait pas supporté la diffusion d'images intimes par téléphones portables.

    Une lycéenne de 15 ans s'est suicidée ce jeudi en se jetant sous un train à Lisieux (Calvados) après la diffusion par smartphones d'images intimes, rapporte Ouest France. Cette hypothèse est privilégiée par la police après la mort de la jeune fille, qui n'a pas laissé de lettre. 

    "On a de quoi expliquer son geste par une diffusion d'images à caractère personnel voire intime de la victime, par téléphones portables", souligne le commandant Dominique Garcia. Ces clichés auraient circulé sans son consentement par téléphones portables. Selon France 3, la jeune fille était "très affectée", par la diffusion de ces images, qui n'auraient pas été diffusées sur internet. 

    "Équilibrée et bonne élève"

    Depuis jeudi, les enquêteurs multiplient les auditions pour comprendre l'acte de l'adolescente, décrite comme "équilibrée et bonne élève", par France Bleu Normandie. Une quinzaine d'élèves, le proviseur et son adjoint, le conseiller d'éducation et l'infirmière de son lycée ont ainsi été entendus. 

    Selon la radio, les policiers cherchent désormais à identifier la personne à l'origine de l'échange de ces photos et tentent de savoir si un chantage a été exercé contre la victime. 

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  • Car-jacking à Paris. Le braqueur

    interpellé

    a grièvement blessé un enfant

    • Les enquêteurs sur place dans le 13e arrondissement de Paris, après qu'un enfant de 6 ans a été percuté par une voiture volée, vendredi.
    • Les enquêteurs sur place dans le 13e arrondissement de Paris, après qu'un enfant de 6 ans a été percuté par une voiture volée, vendredi. | AFP

    Un homme a été arrêté vendredi après avoir percuté un enfant de 6 ans au volant d'une voiture volée. Le garçon se trouve dans un état grave.

    Le suspect a dérobé un véhicule sous la menace d'une arme vers 13 h 00, place d'Italie, dans le sud-est de la capitale.

    Un homme a été arrêté vendredi après-midi après avoir dérobé un véhicule, avec lequel il a renversé et blessé un enfant à Paris (XIIIe), a-t-on appris de source policière, confirmant des informations de BFMTV.

    Le suspect a dérobé un véhicule muni d'une arme qui pourrait être factice, place d'Italie, vers 13 h 00, place d'Italie, dans le sud-est de la capitale, selon les tout premiers éléments de l'enquête.

    Il avait par ailleurs « tenté de commettre un vol à main armée », a précisé le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve dans un communiqué. 

    Le suspect a dérobé un véhicule sous la menace d'une arme vers 13 h 00, place d'Italie, dans le sud-est de la capitale.

    Pronostic vital engagé  Il a ensuite renversé, quelques rues plus loin et dans des conditions qui restent à déterminer avec précision, un garçonnet qui a été hospitalisé pour un traumatisme crânien. L'enfant, âgé de six ans, a été « grièvement blessé », a précisé Bernard Cazeneuve, adressant à la famille et aux proches « son entier soutien et toute sa sympathie ».

    « Ils ont pris la fuite, l’un avec le véhicule volé, l’autre avec un deux-roues » , a rapporté auprès de BFMTV Loïc Travers, membre du syndicat Alliance Police nationale.  « Le pronostic vital de l’enfant est engagé », a-t-il également précisé.

    Un appel général avait été diffusé pour retrouver le conducteur. Le véhicule, accidenté, a également été retrouvé, selon l'une des sources policières.

    Arrêté après un second braquageLe chauffard recherché a été placé en garde à vue au 3ème district de police judiciaire (DPJ) et interpellé à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) où il aurait braqué un restaurant « fast-food » - aidé notamment du véhicule volé -, a dit l'une des sources se basant sur les premiers éléments de l'enquête policière.

    L'homme arrêté présentait un taux d'alcoolémie positif, et était connu pour des délits routiers et des délits de fuite, a précisé à l'AFP une source policière.

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